Le matin (por la mañana)
Le soir (por la tarde)
Visiter une exposition de photos donne envie de faire des photos.
Ce jour-là, j'étais sous influence cubiste.
Aquel día estaba bajo la influencia cubista.
Un jour sur le marché aux puces de la place du jeu de balles de Bruxelles, j'achetai un album photo. Les clichés dataient des années 60. On y voyait un couple de Belges, Jef y Yvonne, en vacances en caravane en France et en Italie. Ils m´ont inspirée une série d´illustrations.
contrairement à beaucoup d'autres, je ne rêve jamais que je vole.
(al contrario de muchos otros, nunca sueño que vuelo)
Après avoir trouvé le chevalet dans la rue, je fis le portrait des figues.
Después de haber encontrado un caballete en la calle, retraté los higos.
Nous avons passé une heure assis sur le mur à regarder les élégantes, les apprêtés. N'aurions-nous pas fait la même chose à Tokyo ?
Un jour sur le marché aux puces de la place du jeu de balles de Bruxelles, j'achetai un album photo. Les clichés dataient des années 60. On y voyait un couple de Belges, Jef y Yvonne, en vacances en caravane en France et en Italie. Ils m´ont inspirée une série d´illustrations.
Parce qu'il pleut aujourd'hui à Gijón, je me souviens d'un autre samedi au coeur de l'été où il faisait chaud à Ribadesella.
Hoy llueve en Gijón y recuerdo otro sábado en pleno verano en que hacía calor en Ribadesella.
Me cambié de mesa porque se fue la mujer que estaba sentada frente a mí y pude ocupar el mejor lugar del bar. Tengo una gran experiencia en la disposición de los cafés en los que me siento a trabajar. Son para mí un anexo del lugar donde vivo, una mezcla de escritorio y de sala de recibo. Sé a qué hora los bares están vacíos y se pueden ocupar sin problemas, gozando de la tranquilidad de un lugar limpio y bien iluminado. Como siempre, en casos así, vengo con el libro que estoy leyendo y con un cuaderno de notas y eso me alcanza para pasar la tarde.
Ricardo Piglia. Los diarios de Emilio Renzi, Años de formación.
J'ai changé de table parce que la femme qui était assise en face de moi est partie et j'ai pu occuper le meilleur endroit du bar. J'ai une grande expérience des cafés où je m'assieds pour travailler. Pour moi, ils sont une annexe de l'endroit où je vis, un mélange de bureau et de salle de réception. Je sais à quelle heure les bars sont vides et peuvent être occupés sans problème, en profitant de la tranquillité d'un lieu propre et bien éclairé. Comme toujours en pareil cas, je viens avec le livre que je suis en train de lire et un carnet de notes et ça me suffit pour passer la soirée. (traduction libre)
En ce temps-là, je vivais à Tokyo. De mes sorties je rapportais une moisson d'instantanés comme autant de tableaux miniatures. Ce jour-là, un Mondrian.
En aquel tiempo vivía en Tokio. Al volver de mis salidas traía unas instantáneas que parecían a cuadros. Aquel día a un cuadro de Mondrian.
Le voyage prévu n'a pas eu lieu. Parfois dans la journée, je pense : et là ? Où serait-on ? Que mangerait-on ? Et je nous vois dans les trains et les parcs. Dans notre sac : nos boîtes d'aquarelle et nos onigiris à l'umeboshi.
Mais comme Maryll m'a offert Le club des gourmets, un recueil de textes coordonné par Ryoko Sekiguchi, je me souviens des saveurs, des ambiances que je n'avais pas oubliées.
(El viaje previsto no ocurrió. A veces durante el día pienso : ¿Dónde estaríamos? ¿Qué comeríamos?. Y nos veo en los trenes y los parques. Con nuestras cajas de acuarela y onigiris con umeboshi dentro de la mochila.
Osamu Dazai. Souvenirs de saké. (Sin dudas el sake se bebe en cortadillos y a sorbitos. Es obvio.)
"cette neige dans ces deux bols que tu vas manger/qu'elle te soit crème glacée céleste"Kenji Miyazawa. Matin d'adieu. (esta nieve dentro de estos cuencos que vas a comer/que te sea helado celeste)
"même sans en avoir une irrésistible envie, manger des sushis m'est une consolation."
Kanoko Okamoto. Sushis. (incluso sin tener incontenible deseo, comer sushis es un consuelo para mí)
Un jour sur le marché aux puces de la place du jeu de balles de Bruxelles, j'achetai un album photo. Les clichés dataient des années 60. On y voyait un couple de Belges, Jef y Yvonne, en vacances en caravane en France et en Italie. Ils m´ont inspirée une série d´illustrations.
A Tokyo, j'allais à Ueno photographier les lotus.
A Gijón, je peins les nénuphars.
A l'intérieur tout était blanc suédois et les meubles portaient des noms aux consonnes nombreuses.
Dehors, le vert était asturien.
"El pasado es nuestra "instalación", una obra de aficionado con pretensiones artísticas. Un retoque aquí y otro allá. El retoque es nuestra técnica artística favorita. Cada uno es el conservador de su propio museo. Así nos reconciliamos con el pasado (...). Cambiar algo de vez en cuando. Tirar cosas a la basura. Un poco descubrir, un poco esconder. Quitar las manchas. Mantener la boca cerrada. Medir las palabras. Pensar una cosa, decir otra. Envolverse en frases sonoras. Hablar sin decir. Decir sin hablar."
Dubravka Ugrešić. El Ministerio del Dolor. (Traducción del croata por Tihomir Pistelek y Luisa Fernanda Garrido)
Le passé est notre "installation", une oeuvre d'amateur aux prétentions artistiques. Une retouche ici, une autre là. La retouche est notre technique artistique préférée. Chacun est le conservateur de son propre musée. Ainsi nous nous reconcilions avec le passé (...). Changer quelque chose de temps en temps. Jeter des choses à la poubelle. Dévoiler un peu, cacher un peu. Enlever les taches. Garder la bouche fermée. Mesurer ses mots. Penser une chose, en dire une autre. S'envelopper de phrases sonores. Parler sans dire. Dire sans parler.
Dubravka Ugrešić. Le ministère de la douleur. (traduction libre)
A Toma 3, je m'offris non seulement le livre de María Luque mais aussi le moment que je passai à dessiner à l'intérieur.
En Toma 3, me regalé no sólo el libro de María Luque sino el momento que pasé dibujando dentro.
Pendant qu'à l'intérieur nous étions condamnés, le printemps était au travail.
Le vert présida nos retrouvailles avec le grand air.
Mientras estabamos condenados dentro, la primavera estaba trabajando.
El verde presidió nuestro reencuentro con el aire libre.